Dorothée en Floride
Encore tout éblouie de sa fabuleuse visite
à Cap Canaverai, Dorothée retrouve Jacky et Corbier. Avec eux, et toujours accompagnée
de leur amie journaliste, elle prend la route de la plage de Daytona où les deux
compères veulent courir le mega canon ball, une course de voitures.
Dans la Chevrolet déca-potable qui roule
àbonne allure sur la route en direction de Daytona, Jacky et Corbier, d'habitude très
bavards, ne disent pas deux mots. Dorothée et Ariane n'arnvent pas à savoir comment
s'est déroulé leur séjour chez Lady Rock-feller. Pressés de questions, ils finiront
par avouer que cette grande dame voulait des renseignements sur Framboisier, d'où la
déception de notre duo de fantai-
sistes. Par contre, elle leur a offert une
petite boîte en leur demandant de ne l'ouvrir qu'en présence des filles, chose
rapidement faite. Sous leurs regards étonnés, apparaît un pin's de Sa-hara... Leur
collection augmente petit à petit.
Bientôt la plage de Daytona se profile
devant eux. Imaginez une longue plage de sable de plusieurs kilomètres sur laquelle les
voitures peuvent rouler et où déambulent de superbes filles et des garçons à l'allure
de surfers. Pour se mettre dans l'ambiance, Jacky et Corbier louent d'étranges vélos sur
lesquels on pédale assis. Ils sont tellement envoûtés par toutes ces créatures de
rêve qu'ils décident de suivre ces sirènes bronzées, laissant sur place leurs amies.
Mais rien n'arrête Dorothée et Ariane.
En professionnelles, elles reprennent le
volant de leur petit bolide rouge et en route!
Arrêt à une station service car le moteur
donne des signes de fatigue. Là, deux étranges garçons au look de motards Hells Angels,
leur proposent leurs services. Si Jack et Frank, c'est ainsi qu'ils se prénomment, ne
paraissent pas vrai-ment très doués pour la mécanique, ils sont par contre très
intéressés par les filles qui se laissent séduire et partent en leur compagnie. Pour
es-sayer de gagner du temps, Dorothée décide de prendre un bateau.
Mais Jack et Frank
ont l'eau, sous quelque for-me que ce soit, en hor-reur. Il faut user de charme et de ruse
pour qu'ils daignent mettre les pieds sur le pont. Au bout de quelques mi-nutes,
changement total d'attitude Frank et Jack se conduisent en vrais loups de mer et pêchent
même de gros poissons. Ils décident d'un com-mun accord de ne plus quitter le bateau.
Dorothée et Ariane, qui s'inquiètent de
l'absence de Corbier et Jacky, dé-barquent seules, tandis que Frank et Jack vo-guent vers
leur destin. Assoiffées et affamées, les deux amies entrent dans un restaurant où
de charmantes serveuses accueillent les clients. A leur grande surprise, elles
aperçoivent Jacky
et Corbier, vêtus de pe-tites jupettes, en
train dé faire le service. En vo-yant Dorothée, ils jettent leur tablier et sautent de
joie. ils s'étaient retrou-vés, une fois de plus, sans argent et avaient pris ce
travail.
Le quatuor, enfin reformé, reprend la chasse
aux pin's Sahara. Les méchants, qui n'ont pas cessé de les suivre, profitent d'un moment
d'in-attention, alors que Dorothée et Ariane admi-raient un musicien des rues, pour leur
sauter dessus et voler la cas-quette de Dorothée, sur laquelle elle avait épin-glé tous
ses pin's. Une bataille s'ensuit entre les filles et les voleurs bien entendu, comme
toujours, Jacky et Corbier se sont mis à l'abri des coups. Des flics arrivent fort à
propos pour faire fuir les méchants qui, dans leur précipita-tion, oublient un
talkie. En l'écoutant, Dorothée surprend une conversa-tion entre les voleurs de
pin's et leur chef. Elle comprend que ces der-niers vont se rendre sur le port et le mot
gondole revient plusieurs fois. Cette fois-ci ce sont eux qui vont être pris au piège.
Mais trouver des gondoles à Miami, cela
semble une gageure d'habitude c'est plutôt àVenise, en Italie, qu'on trouve ce genre
d'embarcation. Mais tout est possible en Amérique ! il se trouve qu'un Italien,
habitant cette ville et ayant la nostalgie de son pays, a construit des gondoles dans
lesquelles il pro-mène les touristes en leur faisant visiter le port et les canaux de
Miami. A peine cette lii-formation connue, nos quatre amis y embar-quent, espérant bien
retrouver leurs voleurs. Cette fois-ci Dorothée et Ariane auront le dessus et, après une
courte ba-taille, les deux escrocs se retrouvent flottant dans les eaux nauséa-bondes du
port. Jacky et Corbier, dès le début de la bagarre, ont sauté sur la jetée et se sont
contenté de donner des conseils de loin, sûrs d'être les meilleurs. Mais le voyage de
nos amis n'est pas terminé, ils doivent à présent rejoindre le Canada.
En rentrant à l'hôtel un télégramme
m'attend, je dois retourner au jour-nal, mes vacances ont trop duré. Je cherche des yeux
Dorothée pour l'avertir de mon départ mais impossible de la trouver. Mes quatre amis ont
disparu comme ils étaient arrivés. Je me demande si tout cela n'a pas été qu'un
rêve... Dommage, j'étais si bien en leur compagnie.